Nouvelles découvertes et nouvelles perspectives de recherche
31 mai-4 juin 2023 Mont-Saint-Michel et Cerisy-la-Salle (France)

Appel à communication

Argumentaire

Connu dans le monde entier bien avant son inscription, en 1979, sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, le Mont Saint-Michel demeure le premier site touristique français de province, après les grands monuments d’Île-de-France. Les travaux de « restauration du caractère maritime du Mont Saint-Michel » réalisés entre 2005 et 2015 ont encouragé la réalisation de nombreuses études environnementales, commencées pour certaines dans les années 1990. Cependant, du côté des historiens, des historiens de l’art et des archéologues, même si le beau cycle de colloques franco-italiens consacrés au culte de saint Michel a suscité d’importantes avancées scientifiques, aucune rencontre internationale d’ampleur n’a envisagé le Mont Saint-Michel dans sa globalité depuis le monumental « millénaire monastique » de 1966[1]. Cinquante-cinq ans plus tard, et à l’occasion du millénaire de la reconstruction de l’abbatiale romane, commencée, selon la tradition, en 1023 par l’abbé Hildebert II, le temps est venu de tenter un nouveau bilan qui, croisant les approches, suscitera à son tour de nouveaux questionnements.

Le renouveau vient d’abord des sources. À cet égard, ce début du XXIe siècle renoue avec la tradition de la fin du XIXe et le début du XXe siècle qui avaient vu la publication de plusieurs textes centraux pour l’histoire du Mont, portée par un élan général (chez les médiévistes au moins) – ce n’est pas un hasard si l’on retrouve les chartistes Léopold Delisle et Siméon Luce dans la bibliographie[2]. Mais arrêtons-nous plutôt ici sur les années 2000, alors que Thomas Bisson vient de publier son grand œuvre montois, une nouvelle édition et une traduction anglaise de la chronique de Robert de Torigni[3]. Comme lui, certains chercheurs ont revisité des textes ou des auteurs déjà connus : Coraline Coutant pour le cartulaire[4], Marie Bisson pour les Curieuses recherches de Thomas le Roy[5] ; Stéphane Lecouteux pour le De abbatibus[6] ; Benjamin Pohl pour la figure de Robert de Torigni[7]. Surtout, Pierre Bouet et OIivier Desbordes ont réédité et traduit ceux qu’ils nomment les « textes fondateurs » du Mont Saint-Michel : la Revelatio ecclesiae sancti Michaeli archangeli in Monte Tumba, texte écrit par un chanoine du Mont au IXe siècle, et le De miraculis in Monti sancti Michaelis patratis, en fait composé de trois opuscules dus à un moine du Mont[8]. Cet ouvrage a été complété par un second volume : l’édition du Roman du Mont Saint-Michel de Guillaume de Saint-Pair (XIIe siècle), par Catherine Bougy[9]. Cependant, un point différencie depuis les années 2010 les éditeurs de sources de leurs illustres prédécesseurs : de plus en plus se sont emparés des outils numériques, à l’image de Louis Chevalier qui propose dans sa thèse de doctorat une méthodologie très neuve pour éditer et exploiter les ordinaires liturgiques[10].

D’importants travaux ont également permis de revisiter certains aspects de l’histoire du Mont ou de faire émerger de nouvelles questions, même si force est de constater que les études sont moins nombreuses qu’il y a cinquante ans et que certains aspects tendent à être négligés (à commencer par la fin du Moyen Âge et l’époque moderne). Citons tout de même ceux de Véronique Gazeau sur les abbés[11], ceux de David Fiasson sur le temps de la guerre de Cent Ans[12] ou encore ceux d’Yves Gallet en matière d’histoire de l’art[13]. Il faut par ailleurs faire un sort à part à la bibliothèque du Mont Saint-Michel, qui est sans conteste le domaine dans lequel les avancées ont été les plus grandes récemment, grâce en particulier aux travaux de Catherine Jacquemard, Stéphane Lecouteux et Marie Bisson. Nous avons la chance désormais, grâce à une collaboration entre le Centre Michel de Boüard et le Pôle du document numérique de l’université de Caen Normandie, de disposer d’une magnifique « Bibliothèque virtuelle » rassemblant des ouvrages provenant du Mont aujourd’hui conservés dans toute l’Europe (et même au-delà)[14]. Un colloque a eu lieu en 2018 sur cette bibliothèque, dont les actes sont en cours de publication dans la revue en ligne Tabularia[15].

Le dernier élément à prendre en compte est la poursuite et l’approfondissement des fouilles archéologiques, à la fois dans l’abbaye et dans le village, notamment sous la direction de François Delahaye et d’Elen Esnault. Le village primitif se dévoile progressivement sous nos yeux, notamment à travers son premier cimetière paroissial et ses fortifications. L’inventaire topographique en cours concernant le patrimoine du village du Mont Saint-Michel mené par l’Inventaire général du patrimoine culturel de la Région Normandie promet également de belles découvertes[16]. Le cas de Notre-Dame-sous-Terre a par ailleurs donné lieu à de nouvelles interprétations[17].

Le colloque de Cerisy part alors de cet étrange constat : le travail sur les sources concernant le Mont Saint-Michel n’a probablement jamais été aussi fort, mais cela n’a pas toujours permis de déboucher sur de nouvelles interrogations et interprétations. C’est pour cela que le pari de cette rencontre ne sera pas simplement d’explorer un objet historique hors norme sous toutes ses dimensions : il sera aussi – et peut-être surtout – de le confronter aux problèmes historiographiques les plus neufs. Nous encourageons vivement les propositions de communication qui s’appuieront sur une dimension comparatiste, certes avec les autres « monts Saint-Michel », le Monte Gargano italien et le St Michael’s Mount anglais, mais aussi avec d’autres monastères (normands mais pas seulement) ; celles aussi qui examineront les réseaux, formels ou informels, dans lesquels les moines montois s’inscrivent. Le Mont Saint-Michel appelle également une interdisciplinarité qui n’est pas qu’un vain mot. Archéologues, historiens, littéraires, historiens de l’art – et même parfois géologues et géographes – sont véritablement indispensables les uns aux autres pour faire progresser nos connaissances et, surtout, les confronter dans une perspective synthétique. Des interventions de chercheurs de toutes ces disciplines et des communications à plusieurs voix intégrant plusieurs d’entre elles sont espérées.

Si le colloque, qui appartient au cycle « Normandie médiévale » de Cerisy, accordera une large place au Moyen Âge, les périodes plus récentes pourront également être envisagées, par exemple autour des questions du monachisme à l’époque moderne, de la prison (XIXe siècle)[18] ou des restaurations contemporaines (XIXe-XXIe siècles). Ces dernières restent en effet largement à étudier, tout comme les travaux menés par des architectes emblématiques comme Édouard Corroyer ou Yves-Marie Froidevaux pour comprendre la silhouette actuelle de l’édifice.

Pour ce qui est du Moyen Âge, plusieurs axes d’étude, qui pourront évidemment être croisés, sont proposés, traitant notamment de la place du Mont Saint-Michel dans « ses » mondes :

  • Les espaces politiques anglo-normand et franco-normand, où il occupe une place frontière et où il est régulièrement un espace de compétition et le théâtre de conflits, du Xe au XVe siècle. On tirera largement profit des réflexions récentes sur la notion de frontière et, plus généralement, sur l’espace en histoire politique[19]. On sera aussi attentif ici au site du Mont et aux rapports des hommes qui l’habitent ou le contrôlent avec la mer, envisagée dans toutes ses dimensions.
  • Le contexte religieux. Le Mont étant un des sanctuaires les plus réputés et fréquentés d’Occident, les relations avec le pape, les évêques, mais aussi l’ensemble du monde chrétien, pourront aussi être étudiées. Parmi les dossiers qui pourraient être envisagés, figurent celui de l’exemption, peu explorée depuis Jean-François Lemarignier, et, plus globalement, les rapports avec les évêques d’Avranches, de mieux en mieux connus grâce à Richard Allen[20]. Les études récentes sur le pouvoir épiscopal et la construction spatiale des diocèses pourront ici être mises à profit ; les communications pourront aussi envisager le problème des prieurés situés dans d’autres diocèses sous cet angle[21].
  • L’abbaye, ses bâtiments et son temporel. La vie du monastère elle-même sera évidemment au cœur des réflexions. On pourra notamment explorer le pouvoir abbatial et ceux qui l’incarnent (au Moyen Âge et à l’époque moderne), la question de la circulation des influences et des hommes (par exemple dans le cadre des réformes monastiques) ou encore la liturgie. Ne seront pas oubliés ici les prieurés, largement méconnus et qui peuvent apparaître comme une piste intéressante, notamment dans leurs fonctions économiques. Plus globalement, ces aspects économiques ne seront pas négligés et nous souhaitons proposer une histoire du Mont qui ne soit pas que religieuse.
  • Le village, avec lequel le monastère partage son ilot et que des fouilles archéologiques récentes et l’inventaire du patrimoine topographique en cours d’établissement aident à mieux connaître. Les communications pourront ainsi explorer sa population, son organisation ou encore ses liens avec les moines et les autres pouvoirs qui y interviennent.
  • Le « monde de papier », enfin, qui a été écrit autour du Mont depuis l’époque moderne : autrement dit, cette fois, une perspective historiographique qui semble nécessaire pour tirer le bilan et ouvrir des pistes. Des interrogations sur la construction de l’image du Mont et de son mythe au fil des siècles pourront aussi être envisagées ici.

Le Mont Saint-Michel est un « monument » au sens plein du terme – ce dont l’éternelle plaisanterie sur son appartenance normande ou bretonne est d’ailleurs un symptôme. Progressivement construit comme « national » à partir du début du XVe siècle, il ne cesse d’être traversé à la fois par les enjeux politiques, économiques, culturels et religieux. Classé au titre des Monuments Historiques sur la liste de 1862, le site est également doublement inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO (en 1979 pour « le Mont-Saint-Michel et sa baie » et en 1998 dans le cadre du bien en série « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle »). Nous espérons que le colloque sera aussi l’occasion de faire se rencontrer différents acteurs, qu’ils soient impliqués dans la conservation du Mont ou bien attachés à explorer un objet d’étude riche et polymorphe, à une époque où la question de son avenir se pose aussi d’un point de vue écologique et touristique. Car, s’il est habitué à voir défiler les voyageurs depuis mille ans, les deux millions et demi de visiteurs qui s’y rendent tous les ans posent aussi un véritable défi aux acteurs locaux et nationaux de sa gestion et de sa conservation. Cette question ne pourra pas être occultée et nous espérons que le colloque de Cerisy pourra contribuer, à sa façon, à se projeter dans l’histoire à venir du Mont Saint-Michel, en amorçant un nouveau mouvement de recherche, collectif et interdisciplinaire.

 

Aspects pratiques

Les communications, de 40 minutes, seront prioritairement faites en français. L’anglais et l’italien sont acceptés de façon exceptionnelle, avec charge au communicant de proposer un support papier ou un diaporama en langue française (les organisateurs pourront aider à la production de ce support). Nous encourageons par ailleurs ceux qui communiquent en langue française à proposer un support en anglais pour le public non-francophone.

Les propositions de communication devront être soumises au plus tard le 1er avril 2022. Elles comprendront un titre explicite, un résumé en français d’entre 1500 et 3000 signes (250-300 mots) et une courte présentation de l’auteur et de ses travaux. Elles doivent être adressées à l'adresse mail suivante : cerisymsm@gmail.comLes communicants retenus seront informés en juin 2022. 

Les jeunes chercheurs sont vivement encouragés à soumettre des propositions. Une aide au financement spécifique aux doctorants et jeunes chercheurs sans poste est prévue par les organisateurs.



[1] Cet appel n’élucide pas l’ensemble des références bibliographiques, que le lecteur retrouvera dans : Paquet Fabien, « Histoire et archéologie du Mont Saint-Michel. Bibliographie scientifique », Annales de Normandie, n° 71-1, 2021.

[2] Chronique de Robert de Torigni, abbé du Mont Saint-Michel, suivie de divers opuscules historiques de cet auteur et de plusieurs religieux de cette même abbaye, Delisle Léolpold (éd.), Rouen, Le Brument, 1872-1873 ; Chronique du Mont Saint-Michel (1343-1468), Luce Siméon (éd.), Paris, Didot, 1879-1883.

[3] The chronography of Robert of Torigni, Bisson Thomas (éd.), Oxford, Clarendon Press, 2020.

[4] Coutant Coraline, Le cartulaire du Mont Saint-Michel et ses additions (XIIe-XIVe siècles). Édition critique et étude, thèse de l’École des chartes, 2009. Un fac-similé de ce cartulaire (Avranches, bib. mun., ms. 210) a également été publié en 2005 par l’Association des Amis du Mont-Saint-Michel.

[5] Bisson Marie, Une édition numérique structurée à l’aide de la Text Encoding Initiative des textes montois de dom Thomas Le Roy : établissement critique des textes, recherches sur les sources, présentation littéraire et historique, thèse de doctorat (dir. Jacquemard Catherine et Gazeau Véronique), université de Caen Normandie, 2015

[6] De abbatibus Montis Sancti Michaelis in Periculo Maris, Labbé Philippe (éd.), in Novae bibliothecae manuscriptorum librorum, Paris, Cramoisy, 1657, t. I, p. 350-352 ; Lecouteux Stéphane, « Écrire l’histoire des abbés du Mont Saint-Michel. 1. Les auteurs du De abbatibus », Tabularia, « Documents », 2017, p. 1-21 [en ligne].

[7] Par exemple : Pohl Benjamin, « Abbas qui et scriptor ? The handwriting of Robert of Torigni and his scribal activity as abbot of Mont Saint-Michel (1154-1186) », Traditio, n° 69, 2014, p. 45-86.

[8] Chroniques latines du Mont Saint-Michel (IXe-XIIe siècles), Bouet Pierre et Desbordes Olivier (éd.), Caen, PUC, 2009 ; d’autres textes sont édités en appendice par les auteurs, comme le De scuto et gladio de Baudri de Dol.

[9] Guillaume de Saint-Pair, Le Roman du Mont Saint-Michel, Bougy Catherine (éd.), Caen, PUC, 2009.

[10] Chevalier Louis, Agere et statuere : étude historique et édition critique et numérique des deux ordinaires liturgiques du Mont Saint-Michel (XIVe-XVe siècles), thèse de doctorat (dir. Gazeau Véronique et Jacquemard Catherine), université de Caen Normandie, 2019. Son travail sur les textes liturgiques du Mont Saint-Michel se poursuit actuellement dans le cadre du projet « Norécrit – Aux sources de la Normandie » (dir. Grégory Combalbert et Laurence Jean-Marie).

[11] En particulier : Gazeau Véronique, Normannia monastica, t. 1 : princes normands et abbés bénédictins (Xe-XIIe siècles) et t. 2 : prosopographie des abbés bénédictins (Xe-XIIe siècles), Caen, Publications du CRAHM, 2007.

[12] Notamment : Fiasson David, Abbaye et forteresse. Le Mont Saint-Michel pendant la guerre de Cent Ans, mémoire de master 2 (dir. Gouguenheim Sylvain), ENS de Lyon, 2013 ; Fiasson David, « Un chien couché au pied du roi d’Angleterre ? Robert Jolivet, abbé du Mont Saint-Michel (1411-1444) », Annales de Normandie, n° 64-2, 2014, p. 47-72 ; Fiasson David, « Le système défensif montois au temps d’Azincourt », in Autour d’Azincourt : une société face à la guerre, v. 1370-v. 1420, Marchandisse Alain et Schnerb Bertrand (dir.), Revue du Nord, Hors-série n° 35, 2017, p. 333-344.

[13] Par exemple : Gallet Yves, « Le chevet flamboyant du Mont Saint-Michel et ses modèles dans l’architecture gothique des XIIIe et XIVe siècles », Les Amis du Mont Saint-Michel, n° 108, 2003, p. 43-55.

[15] « Autour de la bibliothèque virtuelle du Mont Saint-Michel. État des recherches sur l’ancienne bibliothèque monastique », Bisson Marie et Lecouteux Stéphane (dir.), Avranches – Le Mont Saint-Michel, 5-7 septembre 2018.

[16] Une convention État / Région a été signée le 17 juillet 2020 ; le travail est actuellement mené par Hélène Billat.

[17] Sapin Christian et alii, « Archéologie du bâti et archéométrie au Mont Saint-Michel, nouvelles approches de Notre-Dame-sous-Terre », Archéologie Médiévale, n° 38, 2008, p. 71-122.

[18] Des comparaisons et des perspectives peuvent à cet égard naître de la lecture des volumes de la série Enfermements : Enfermements I : le cloître et la prison, VIe-XVIIIe siècle, Claustre Julie, Heullant-Donat Isabelle et Lusset Elisabeth (dir.), Paris, Publications de la Sorbonne, 2011 ; Enfermements II : règles et dérèglements en milieu clos, IVe-XIXe siècle, Bretschneider Falk, Claustre Julie, Heullant-Donat Isabelle et Lusset Elisabeth (dir.), Paris, Publications de la Sorbonne, 2015 et Enfermements III : le genre enfermé : hommes et femmes en milieux clos, XIIIe-XXe siècle, Bretschneider Falk, Claustre Julie, Heullant-Donat Isabelle et Lusset Elisabeth (dir.), Paris, Publications de la Sorbonne, 2017.

[19] Pour la Normandie, citons : Power Daniel, The Norman Frontier in the twelfth and early thirteenth centuries, Cambridge, Cambridge University Press, 2004 ; Bauduin Pierre, La première Normandie, Xe-XIe siècles : sur les frontières de la haute Normandie, identité et construction d’une principauté, Caen, Presses universitaires de Caen, 2006. Un signe parmi d’autres de la vivacité générale des études sur ces questions : le 51e congrès de la SHMESP qui s’est tenu à Perpignan en 2020 avait pour objet les frontières spatiales et sociales.

[20] Par exemple : Allen Richard, « Un évêque et sa ville : les évêques d’Avranches de 990 à 1134 », Revue de l’Avranchin et Pays de Granville, t. 86, 2010, p. 1-49 ; Allen Richard, « Les actes des évêques d’Avranches de 911 à 1252 », Revue de l’Avranchin et Pays de Granville, t. 87, 2010, p. 373-380.

[21] On songe ici, notamment, aux travaux de Grégory Combalbert (Combalbert Grégory, « Sauf le droit épiscopal ». Évêques, paroisses et société dans la province ecclésiastique de Rouen (XIe-milieu du XIIIe siècle), Caen, Presses universitaires de Caen, 2021) ou de Florian Mazel (par ex. : Mazel Florian, L’évêque et le territoire. L’invention médiévale de l’espace (Ve-XIIIe siècles), Paris, Le Seuil, 2016).

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